Indignez-vous ! Quelle a été ma surprise de découvrir hier au journal télévisé le résultat d’un sondage effectué par RTL Girls et WondHer. Ce dernier visait à interroger un échantillon de 1003 français sur le féminisme. Le constat est révoltant ! Seulement 54% des français se considèrent féministes, soit 1 français sur 2 ! Mais où est passée l’autre moitié ?!
Un sondage qui divise ! Il a été réalisé pour le 8 mars, la journée internationale des droits des femmes. Dans les détails du résultat, seulement 49% des hommes se disent féministes contre 59% des femmes. Vous en pensez quoi vous ? Pour moi, c’est insuffisant. Le mot féministe désigne une personne qui défend l’égalité, sociale, politique, et économique entre les sexes. L’égalité, un autre mot qui semble si redouté. Pourquoi ? Là est la question. C’est comme si ce terme effrayait. Sans doute par l’engagement qu’il dégage…
Dans l’émission "Le Grand Jury" Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat en charge de l’égalité femmes-hommes, s’est expliquée sur le sens du mot "féministe". D’après elle, la définition a été "dégradée" avec le temps. En effet, les femmes l’auraient rendu davantage "grand public" afin de faire cesser la peur inspirée par ce terme jugé "radical". Egalement dans le but que plus de personnes se sentent concernés par ce mot. Un mot qui s’exprime encore avec difficulté dans l’univers du travail.
Parlons donc des inégalités salariales, encore un sujet jugé tabou. A quand l’égalité dans le milieu du travail ? Encore une autre question… Avant toute chose, parlons des statistiques. Les femmes gagnent 20% de moins que les hommes, elles occupent plus d’emplois précaires et elles travaillent plus longtemps et ont une retraite moins élevée que celle des hommes… Et ce n’est pas fini !
Des inégalités qui semblent être devenues banales dans les entreprises. Vous trouvez cela normal ? La même question a été posée à des enfants, et ils semblent bien plus conscients de la situation que certains adultes. Comme le prouve cette vidéo réalisée en Norvège par l’association des syndicats Finasforbundet (syndicat des métiers de la finance). Le but ? Illustrer les inégalités au travail par une expérience sociale. Cette dernière a fait appel à des couples d’enfants mixtes (fille et garçon). Leur objectif est de différencier les balles bleu et rose dans deux bocaux différents. Nous pouvons ainsi voir qu’ils travaillent main dans la main afin de mener leur mission à bien. Pourtant, lors des récompenses, leurs réactions prouvent leur incompréhension et l’injustice qu’ils ressentent. En effet, les inégalités salariales ont été représentées par des friandises données en récompense. Et comme vous pouvez le voir sur la vidéo, la fille en reçoit en bien moindre quantité. Aucun des deux enfants ne trouvent cela normal. Alors, si les enfants n’acceptent pas ces inégalités, pourquoi les adultes les acceptent-ils ?
Comme vous pouvez le constater, faire évoluer les mentalités, c’est difficile. En commençant par faire évoluer le dictionnaire. Le 28 février dernier, une liste de mots nouveaux est parue, notamment un grand nombre de mots féminisés. Des mots comme « écrivaine » et « professeure », des mots à usage courant. Pourtant c’est seulement en 2019 qu’ils sont officialisés ! Une situation révoltante !
Une étape pour atteindre l’égalité, certes, mais encore combien de combats nous restent-ils ? "Liberté, Egalité, Fraternité" crions-nous ! Mais sommes-nous vraiment égaux ? L’égalité, est-elle vraiment pour demain ?
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